La localité de Ala est située à une trentaine de kilomètre de Diffa sur la rivière qui sépare le Niger et le Nigéria. Les assaillants, membres présumés du groupe jihadiste Boko Haram n'ont eu qu'à franchir le cours d'eau pour venir attaquer le village.
Treize personnes ont été abattues par balle, précise le gouvernorat de Diffa qui dément que des villageois aient été égorgés. Trois autres personnes ont été blessées et plusieurs concessions pillées par les assaillants.
Cette nouvelle attaque survient dans un climat de recrudescence des violences attribuées à Boko Haram dans la région de Diffa. La grande ville du Sud a dû faire face ces dernières semaines à plusieurs tentatives d'attentat à la bombe.
C'est dans ce contexte que les députés ont entériné une prolongation pour trois mois de l'état d'urgence, décidé par les autorités. Les déplacements à moto ou en voiture restent strictement contrôlés et l'armée dispose toujours de pouvoirs élargis en matière de police, fouille, contrôles et perquisitions.
Alors que dans l'Etat de Borno, l'armée du Nigéria a intensifié ses opérations contre le groupe jihadiste et redéployé ses effectifs notamment à l'est et au sud de la capitale Maiduguri, la bande frontalière avec le Niger est toujours aux mains de Boko Haram. L'armée nigérienne déployée sur sa frontière assume donc seule et avec difficultés la surveillance de cette bande de territoire qui s'étend jusqu'au lac Tchad.