La commission d'enquête du ministère du Budget parle de doublons : le même numéro de matricule payé deux fois à deux adresses avec une identité pas très différente. Exemple : Nzuzi Jean et Nzuzi Muanda. Si le premier salaire est perçu par le véritable titulaire, l'autre rémunération est directement récupérée et rétrocédée au réseau maffieux.
Il y a aussi des agents fictifs injectés dans le circuit de la paie à l'insu des services utilisateurs supposés. Des fonctionnaires révoqués et des déserteurs. Leur argent est perçu à la banque par des anonymes qui font usage de documents trafiqués.
Le rapporteur de la mission d'enquête, Jean Baptiste Ndefu, évoque aussi les frais destinés au fonctionnement des différents services : « Il y a des frais de fonctionnement qui n'atterrissent pas au niveau des services utilisateurs », dit-il.
Le pot aux roses avait été découvert sur la liste des rémunérations des médecins nouvellement engagés. La somme décaissée à cette occasion était supérieure au nombre des bénéficiaires recensés. Et c'est la direction de la paie qui est mise en cause dans tous ces détournements.