Ses origines rwandaises, Stromae ne les évoque que rarement en public. Mais ce samedi à Kigali, le ton était tout autre : « Une venue à Kigali, ça se fête n'est-ce pas ? » ; « Comme vous le savez, je suis à moitié belge... et à moitié rwandais ! », a lancé le chanteur, ponctuant sa prestation de petits mots en kinyarwanda. Devant un public venu en nombre et conquis, Stromae a même rapidement esquissé des pas de danse traditionnelle rwandaise.
Interrogé un peu plus tôt dans la journée, lors d'une conférence de presse, sur son état d'esprit alors qu'il s'apprêtait à entonner « Papaoutai » (chanson parlant de son père, basée sur un trompe-oreilles entre « papa où t'es » et « empapaouter ») à Kigali, le chanteur avait reconnu redouter « verser une petite larme ».
Face à la foule, pas de larmes finalement, mais l'émotion était palpable. « Pour la première fois, j'aimerais faire une grosse dédicace à mon papa », a déclaré le chanteur. « Merci papa ! », a-t-il répété à plusieurs reprises. Visiblement touché, un spectateur commente : « Il chante ce qu'il ressent et sa vie a parfois des choses en commun avec certains membres du public rwandais. On n'a pas toujours un père à nos côtés. »