Le jour de l'élection présidentielle, 755 observateurs vont être déployés dans autant de bureaux de vote. Choisis au hasard, dans chacun des départements ivoiriens, ces centres seront scrutés durant toute la journée. Chaque événement, chaque incident sera consigné et rapporté par des membres de la société civile indépendants et impartiaux.
Une fois le scrutin clos, grâce aux nouvelles technologies, les tendances des votes dans chacun des bureaux seront transmises très rapidement. « Avant ce n’était pas le cas : ça passait par la CEI, par le Conseil constitutionnel… On attendait un certain temps et cette période que l’on trouvait assez longue, donnait lieu à des supputations. Mais là, c’est en temps quasi réel que nous avons les informations, explique Marie-Paule Kodjo, la porte-parole de la POECI. On ne pourra pas donner les résultats ; nous ne sommes pas la CEI mais nous pouvons donner les tendances. Pour nous c’est une innivation ! »
Financée par l'Agence américaine pour le développement, cette pratique, déjà expérimentée dans six pays africains, sera testée pour la première fois en Côte d'Ivoire. Les organisations de la société civile espèrent ainsi offrir un nouvel outil aux électeurs et limiter les contestations post-électorales.