Un Touareg devant la CPI pour destruction de mausolées à Tombouctou

Ce 30 septembre a eu lieu la première comparution d'Ahmad al-Mahdi, alias Abou Tourab, face à la Cour pénale internationale. L'homme, qui est accusé d'avoir dirigé des attaques contre une dizaine de bâtiments et monuments historiques de Tombouctou, au Mali, avait été transféré le 26 septembre à La Haye, suite à un mandat d'arrêt pour crimes de guerre délivré par la Cour quelques jours plus tôt, le 18 septembre. Mercredi matin donc, le juge qui présidait l'audience a d'abord vérifié l'identité du suspect.

Ce qui devait être une simple formalité a fait l'objet d'une mise au point : l'accusé a voulu modifier son identité. L'homme, vêtu d'un costume bleu sombre, d'une cravate rouge sombre et les cheveux en bataille, a souhaité qu'on l'appelle Ahmad al-Mahdi, et non pas Ahmad al-Faki al-Mahdi comme il était initialement nommé dans la procédure.

Il s'est ensuite présenté en arabe : d'origine touarègue, âgé d'environ 40 ans, diplômé de l'Institut pédagogique de Tombouctou. « J'ai été jusqu'au début de l'année 2011, a-t-il précisé, fonctionnaire du ministère malien de l'Education. »

Une greffière a ensuite fait lecture des accusations qui pèsent sur lui, à savoir une dizaine d'attaques contre neuf mausolées et une mosquée de Tombouctou entre le 30 juin et le 10 juillet 2012.  Comme le veut la procédure, le juge a ensuite rappelé à l'accusé ses droits.
Il a fixé l'audience de confirmation des charges au 18 janvier 2016. C’est à ce moment-là que l'accusé devrait savoir si les accusations qui pèsent sur lui sont confirmées et si son affaire est renvoyée en vue de l'organisation d'un procès.

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