Dans la cour de la maison d'Alimou, la radio en fond sonore, les femmes s'activent en cuisine. Depuis que le mois de juin, les coupures d'électricité se font rares. Et pour cette famille, le quotidien a changé : « Avant en une semaine, elles pouvaient venir deux fois ou trois fois, mais maintenant je peux faire des heures à la maison, suivre des journaux, des actualités de football. On stocke les aliments en même temps. Les appareils maintenant ne se déchargent pas comme avant. Il y a moins de problèmes ».
Quelques rues plus loin, Alpha est derrière le comptoir de sa boutique, un ventilateur tourne au-dessus de sa tête grâce à l'électricité. Il reconnaît des progrès, mais réclame plus : « Ça s’est amélioré quand même. Mais ce n’est pas vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Des fois ça coupe, ça fait des va-et-vient, ça revient. Quand que le courant coupe, ça « gâche » certains appareils. Les coupures doivent cesser maintenant. On doit avoir le courant quatre heures sur vingt-quatre. C’est ce qu’on veut maintenant ».
Si la grande majorité des Guinéens salue l'amélioration de la situation depuis la mise en service du barrage de Kaleta, pour certains, ce projet reste encore insuffisant : « Il reste beaucoup à faire parce que ce barrage n’arrive pas à couvrir toute la nation guinéenne. A l’intérieur par exemple, il n’y a pas une nette amélioration pour le moment. Il faut que cela soit bien géré, de façon responsable pour que cela soit vraiment un bijou national ».