Parmi ces 1 300 enfants congolais adoptés, 335 l’ont été par des familles françaises. Près de 400 par des Américains. Mais le blocage concerne aussi des parents belges, canadiens, hollandais, italiens et suisses. Pourquoi leur est-il impossible de récupérer la petite fille ou le petit garçon adopté selon la procédure en vigueur ? Car depuis deux ans, les autorités congolaises ont gelé toute sortie du territoire d'un enfant adopté. La raison : des suspicions de fraudes, de maltraitances voire de trafic d'enfants. De faux agréments auraient aussi été attribués par des juges véreux.
A ce jour, rien n'indique que les dossiers bloqués sont concernés par ces cas de fraude. Mais en 2014, les autorités ont prolongé le gel des sorties de territoire de ces enfants. Et depuis mai, une commission interministérielle est censée examiner chacun des 1 300 dossiers en attente. Sans résultat pour le moment.
« Ce dossier va être rouvert très bientôt »
Fin août, les ambassades concernées avaient demandé à rencontrer le ministre des Affaires étrangères. Sans succès. Mais le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, se veut optimiste. « Ce dossier va être rouvert très bientôt, assure-t-il. Le président va annoncer la reprise des adoptions. » Pour le porte-parole, il fallait d'abord que le gouvernement s'assure que les enfants sont protégés et les lois non contournées.
Un nouveau projet de loi sur les adoptions doit d'ailleurs être débattu au Parlement dans les prochaines semaines. La date n’est pas connue pour le moment. Pendant ce temps, les familles adoptantes comptent les jours et s'interrogent. Les orphelinats de RDC sont débordés et les conditions sanitaires précaires. Certaines attendent depuis trois ans de pouvoir rencontrer leur enfant.