Ghoumr est l’un des rares touaregs polygames. Il réussit au moins le jour de la fête à amener ces deux épouses à se demander mutuellement pardon : « C’est leurs affaires. Parfois, elles se demandent pardon et elles viennent chez moi chercher le pardon et je les pardonne. »
Fatimata, elle, n’est pas en situation de polygamie. C’est sans doute pourquoi le jour de la fête, c’est à son mari qu’elle demande pardon le premier : « Après avoir demandé pardon à mon époux, je me tourne vers mes parents : maman et papa, ensuite les autres, les voisins, les amis à qui je demande aussi pardon ».
Le jour de la fête, c’est un grand jour, l’islam recommande effectivement le pardon. Mais comme on dit, il y a des exceptions à toutes les règles. Toujani un autre chef de famille : « Celui à qui je ne veux pas pardonner, le jour de la fête je ferais tout pour l’éviter ».