À cette menace s'ajoute la suspension de la coopération civile financière et militaire avec le Burkina Faso. Une panoplie d'annonces qui ne figuraient pas dans le premier communiqué de jeudi, beaucoup plus laconique. On peut se demander pourquoi cette pression sur les putschistes ces dernières heures ? A-t-on compris à Paris que la situation pourrait basculer plus vite que prévu avec le mouvement des troupes régulières sur Ouagadougou ?
La France n'est pas médiatrice dans la crise, il faut le rappeler. Mais ce qui est sûr, c'est qu'elle suit de près ce qu'il se passe au Burkina Faso. Ces jours-ci, l'ambassadeur de France s'exprime lui-même sur Twitter. Il multiplie les appels au dialogue. Et rappelle que la France n'est que dans le camp de la paix.
Soutenir la transition
On sait que pour Paris, le processus démocratique au Burkina Faso, c'est important. Plus qu'ailleurs semble-t-il. Déjà, il y a un an, lorsque Blaise Compaoré avait tenté de passer en force en changeant la Constitution, François Hollande lui avait écrit pour le pousser à renoncer à son projet, afin qu'il montre l'exemple.
En accueillant lundi soir le président Kafando dans la résidence de France à Ouagadougou, Paris a réaffirmé sa volonté de soutenir la transition en cours depuis un an. La France a apporté tout aussi clairement, le même jour, son soutien à la médiation de la Cédéao.