Lors de cette conférence de presse organisée à Bujumbura, M. Bagorikunda a repris à son compte les conclusions d'une commission judiciaire d'enquête qu'il avait nommée en mai.
« Dans l’enquête menée, il ressort que les organisateurs civils du mouvement insurrectionnel étaient constamment en contact avec les responsables putschistes, et militaires et policiers, a détaillé le procureur. Dans leurs plans, le renversement des institutions - faire un putsch - constituait l’ultime étape du mouvement insurrectionnel. »
Mais Valentin Bagorikunda ne s'est pas limité à accuser des militants de la société civile. « Ici c’est le lieu de souligner que les médias et certains journalistes ont été parmi les grands soutiens non seulement du mouvement insurrectionnel, mais aussi des putschistes. »
De nombreuses associations dans le viseur
La commisison mandatée pour enquêter avait qualifié, au début du mois de septembre, le mouvement de contestation populaire de « mouvement insurrectionnel », initié par 25 associations de la société civile et six partis d'opposition nommément désignés et accusés d'être liés aux auteurs d'une tentative de coup d'Etat militaire, matée à la mi-mai. « Ce mouvement insurrectionnel a causé beaucoup de dégâts, tant matériels qu’humains », a précisé hier le procureur.
Ainsi deux mandats d'arrêt internationaux ont été émis. « Les autres sont en cours de l'être. »