Burkina Faso: l’ancien parti de Compaoré ne condamne pas le putsch

S'il ne soutient pas officiellement le putsch, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Blaise Compaoré, ne le condamne pas non plus. « Les putschistes partagent certaines de nos convictions », déclare Bouda Boubacar, président du groupe CDP au sein du Parlement de transition.

Le parti du président déchu du Burkina Faso n'avait pas eu le droit de présenter un candidat à la présidentielle programmée le 11 octobre prochain. Aujourd'hui, le CDP dit espérer que les putschistes puissent à terme organiser de nouvelles élections « inclusives ».

« Le chemin emprunté à un moment donné ne garantissait pas le résultat tel que nous avons pu le souhaiter. A telle enseigne que ce qui arrive aujourd’hui, nous, en tant que démocrates, on ne peut qu’espérer que cela va être une occasion pour que le Burkina renoue avec le meilleur », explique à RFI Bouda Boubacar, président du groupe du Congrès pour la démocratie et le progrès au Parlement de la transition, dissous par les putschistes.

« Ceux qui sont aux commandes partagent nos convictions »

Interrogé sur le soutien, ou non, de son parti aux putschistes, dont le leader, le général Gilbert Diendéré, fut l’un des hommes de confiance de Blaise Compaoré, Bouda Boubacar réponds : « C’est plutôt nous qui avions des positions. Et nous nous rendons compte que ceux aujourd’hui aux commandes partagent nos convictions. J’ai cru lire dans la déclaration qu’ils militent pour des élections inclusives. Ça a été de tout temps notre combat. »

Il affirme également que ce que son parti attend désormais des putschistes est « que le Burkina renoue avec la démocratie. Mais une démocratie véritablement consensuelle, libre, ouverte et apaisée ».

 

Partager :