Dans leur nouvelle lettre au chef de l’Etat, ces leaders de la majorité partent d’un constat : aucune élection, que ce soit celles des gouverneurs, les provinciales ou les sénatoriales n’a pu être organisée dans les délais. Résultat, « Chaque jour qui passe, écrivent-ils, apporte plus de confusion que de clarté ».
Dernier en date, l’arrêt de la Cour constitutionnelle qui autorise une révision du calendrier électoral sans fixer d’échéances. Tout cela serait révélateur, selon ces membres de la majorité, des intentions inavouées de ne pas respecter la Constitution au risque de décrédibiliser les institutions de la République démocratique du Congo.
Pour les sept partis signataires, garantir un respect absolu de la Constitution est fondamental pour assurer la paix et l’unité du pays. En clair, il faut à tout prix respecter les délais constitutionnels, garantir la tenue de la présidentielle en 2016, éviter donc le maintien au pouvoir de Joseph Kabila après cette date.
Les sept frondeurs de la majorité invitent donc les membres de leur coalition à abandonner la stratégie actuelle qualifiée de suicidaire. Pour eux, la majorité a des atouts pour gagner les élections en toute transparence et réussir le pari de l’alternance politique dans la paix.