Ali Bongo est rapidement passé au plan B. Il a remplacé Jean de Dieu Moukagni-Iwangou par Mathieu Mboumba Nziengui. Les deux hommes sont des héritiers de l'ancien opposant radical Pierre Mamboundou, décédé en 2011. Ils se sont déchirés après la mort du chef.
Ali Bongo, qui voulait à tout prix un gouvernement d'ouverture, réussit donc malgré tout à avoir un opposant à ses côtés. L'ouverture s'est aussi concrétisée par l'entrée au gouvernement des membres des partis de la majorité présidentielle et de la société civile, à travers la chef du patronat gabonais, Madeleine Berre, promue ministre du Commerce.
Le président gabonais se présente ce lundi 14 septembre au palais de l'Elysée, débarrassé de la critique selon laquelle il est à la tête d'un régime verrouillé par son camp, le Parti démocratique gabonais (PDG). Cependant, l'ouverture souhaitée par l'opposition radicale consisterait à modifier la Constitution pour limiter le nombre de mandats présidentiels à deux et organiser des élections à deux tours.