Selon plusieurs sources dans la région du Goh jointes par RFI, le corps retrouvé ce lundi après-midi dans une plantation est bien celui d’Allou Vami, un jeune employé d’une usine d’Abidjan qui était revenu au village pour ses vacances et surtout pour assister à la naissance de sa fille. Pris dans des heurts dans la bourgade de Logouata qui ont mis face à face opposants et partisans d’Alassane Ouatarra, ce jeune garçon avait disparu depuis jeudi dernier.
Ce lundi matin, lors de sa visite dans cette commune sinistrée, Aichatou Mindaoudou, la représentante des Nations unies (à écouter en bas de l'article), était venue présenter ses condoléances aux parents d’une première victime retrouvée morte lors des affrontements de jeudi. A cette occasion, Mme Mindaoudou a fait part de son soutien et de son réconfort auprès des populations victimes des violences, tout en appelant de ses vœux que la « personne disparue soit vite retrouvée ».
Quelques heures après son départ pour une autre localité, le corps sans vie du jeune Allou Vami était découvert. Une enquête a été diligentée pour connaître les causes de ce décès. Celui-ci aurait été tué à coup de machette et, de source officielle. Mercredi 16 septembre, une grande réunion de consultation et de dialogue est prévue à Gagnoa, chef-lieu de la région, pour tenter de réconcilier les adversaires et privilégier l’apaisement.
Si les autorités ivoiriennes restent très discrètes sur les récents événements qui ont conduit à des mouvements parfois violents à Gagnoa, Bonoua ou certains quartiers d’Abidjan, les forces de l’ordre ont procédé depuis jeudi 10 septembre à l’arrestation d’une demi-douzaine de personnes considérées comme des opposants pro-Gbagbo. Opposants qui ont appelé à ces manifestations de la semaine dernière pour protester contre la validation de la candidature d’Alassane Ouattara pour l’élection présidentielle du 25 octobre.
Les violences qui ont eu lieu dans l'ouest de la Côte d'Ivoire jeudi ne seraient pas le signe d'un embrasement politique, selon la représentante de l'ONU sur place. Pour Aichatou Mindaoudou, ces affrontements sont la conséquence de tensions communautaires, et non politiques.