Les chefs du Front révolutionnaire soudanais et plusieurs responsables de partis politiques ont désormais un objectif : obtenir le transfert du dossier soudanais au Conseil de sécurité des Nations unies. Selon eux, Omar el-Béchir refuse toutes les propositions formulées par la médiation africaine et le dialogue est au point mort.
Fin août, à Addis Abeba, l'Union africaine avait proposé aux Soudanais qu'un pré-dialogue sur les conditions du dialogue national se tienne en Ethiopie, mais Khartoum n'y est pas favorable. Les chefs de mouvements rebelles comme Djibril Ibrahim estiment ne pas pouvoir organiser ce dialogue à Khartoum, dénonçant les pressions multiples dont ils risquent de faire l'objet dans la capitale soudanaise. Le président Béchir estime pour sa part que les questions entre Soudanais doivent être réglées sur le territoire national.
Ce mercredi, à Paris, les mouvements armés ont rencontré les émissaires occidentaux, français, anglais, norvégien et américain pour leur soumettre l'idée d'un transfert du dossier de l'UA à l'ONU. Au sein de l'Union africaine, certains y seraient favorables. Mais rien n'est tranché. Pour les opposants et groupes armés, ce transfert à l'ONU aurait l'avantage de mettre la pression sur le président Béchir qui compte cependant des alliés puissants avec la Chine et désormais la Russie.