Ainsi près de deux millions de personnes auront besoin d’aide alimentaire en région Oromo, sur les hauts-plateaux du centre et du sud, alors que la zone produit d’habitude un surplus agricole. Plus d’un million d’autres devront aussi être assistées dans les plaines désertiques de la région Somali, à l’est, soit 1/5e de la population locale.
Alors que l’Ethiopie est théoriquement en pleine saison des pluies, de début juin à fin septembre, le pays connaît des précipitations largement insuffisantes, et même en dessous des prévisions.
Un phénomène qui avait démarré dès mars-avril, deux mois presque secs cette année, alors qu’une « petite saison des pluies », le belg, arrose normalement une première fois le pays à cette époque.
230 millions de dollars à trouver
Les résultats de l’agriculture et de l’élevage n’étant ainsi pas au niveau envisagé, le gouvernement et les agences humanitaires onusiennes ont tiré la sonnette d’alarme. Car ce ne sont pas 3 millions comme prévu, mais 4,5 millions d’Ethiopiens qui seront dans le besoin d’ici la fin de l’année. Le coût a été réévalué : il faut encore trouver 230 millions de dollars pour financer toute cette aide alimentaire.
Cette situation rappelle une nouvelle fois à quel point l’Ethiopie demeure fragile. Malgré sa croissance économique parmi les plus rapides du monde, et la volonté de ses dirigeants de le faire intégrer le club des Etats à revenu moyen d’ici dix ans, le pays reste à la merci d’intempéries climatiques.