Depuis le 6 février dernier, et comme bien d’autres de ses collègues, Katenda Mustapha Mayna Adam, a été obligé de fermer l’école du Blatoungour, qu’il dirigeait, pour se retrouver au site de réfugiés de Yébi.
« Ils ont attaqué et incendié Blatoungour, il ya eu trois morts, se souvient-il. Et l’attaque a eu lieu dans la nuit. Il y a des gens qui ont fui et se sont jetés à l’eau, et ont péri dans l’eau. Et même, les élèves, actuellement, ils veulent qu’on leur enseigne. Mais ce n’est pas possible, puisque toutes les écoles, ici, dans la localité, ont été fermées. »
Par la force des choses, certains enseignants se transforment en volontaires humanitaires, comme Amahdu Abakakadr, devenu volontaire du CICR. Ces enseignants ne cachent pas la nostalgie pour leurs élèves. Mayna Ligari avait dans sa classe 78 élèves, dont 36 filles, à l’école de Lambayal. « Cela me manque vraiment, dit-il. Si l’école est rouverte, je vais y aller, en octobre. »
Avec cette situation, c’est l’avenir de toute une génération d’élèves qui est en question.
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