C’était une manière pour Alpha Condé, d’éclairer la lanterne des uns et des autres, sur les derniers développements de la situation politique de son pays, qui se résume depuis quelque temps à la signature de l’accord politique inter-guinéen, pour aller à des élections apaisées. Au risque de la répétition des violences postélectorales, comme en 2010, et la grande tournée qu’il effectue dans la Guinée profonde.
Concernant l’accord politique, le président guinéen a indiqué qu’ il fallait « privilégier que les élections présidentielles se passent dans les meilleures conditions, parce qu’il faut un Etat de droit en Guinée. Ça a permis quand même que l’accord soit signé et que tout le monde puisse aller aux élections présidentielles. »
« Désormais, la Guinée doit être un Etat de droit »
Il y a cinq ans, en cette même période, des violences avaient été artificiellement créées, provoquant un déplacement massif des populations dans certaines préfectures du pays. Sur ce point, le président Condé a tenu à rassurer : « Toutes les conditions sont réunies, pour qu’on aille à l’élection libre, démocratique, et crédible. Et deuxièmement, contrairement à avant, désormais, la Guinée doit être un Etat de droit. Ca veut dire qu’il ya des droits et des obligations. Il n’est plus question qu’on accepte que l’Etat de droit soit mis en cause, donc je peux vous assurer que cela ne se reproduira pas. »
Ses longues tournées dans la Guinée rurale permettent au président Condé d’approcher et d’écouter ceux qui l’ont élu en 2010, et il ne s’agit donc pas d’une pré-campagne électorale, explique-t-il. « Qui m’a fait élire ? Ce sont des gens qui ne savent même pas parler français. Et ils sont où ? Je suis devenu président pour travailler pour eux. Voilà pourquoi je vais dans ces districts. Et je vais continuer à travailler pour eux. »