Au moins 20 personnes sont mortes dans les affrontements communautaires de ces derniers jours à Bambari, plusieurs dizaines d’autres ont été blessées. En conséquence, les sites de déplacés qui étaient presque vides après la période d’accalmie de ces derniers mois, se sont de nouveau remplis.
« On estime, pour la totalité des mouvements, un minimum de 10 000 personnes de nouveau déplacées, explique Salima Laurette Mokrani, de l’Office de coordination des affaires humanitaires (Ocha). C’est une situation sécuritaire qui a eu des conséquences pour les humanitaires. On a eu plus de 50 collègues qui ont été relocalisés sur Bangui et d’autres, en très grande majorité des personnels centrafricains, qui revivent ces évènements avec beaucoup de difficultés, beaucoup de souffrance personnelle. Il était important de [les] mettre un peu à l’écart, de leur permettre de s’éloigner de la situation de tension et de se reposer. »
D’un point de vue sécuritaire, l’UPC, la branche de l’ancienne rébellion Seleka dirigée par Ali Darass, a repris le contrôle des trois points d’entrée de la ville, des positions qu’ils avaient perdues au profit de la Minusca, la force onusienne, il y a quelques mois. Les casques bleus continuent de patrouiller, mais selon plusieurs sources sur place, ce sont bien les ex-Seleka qui contrôlent désormais la majeur partie de Bambari.