Parmi la quarantaine de personnes déclarées inéligibles pour les législatives, par le Conseil constitutionnel, figurent Eddie Komboïgo, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Achille Tapsoba, Alpha Yago, Fatoumata Diendéré. Tous membres du bureau politique de l'ancien parti au pouvoir.
Il y a également Gilbert Noel Ouedraogo, président de l'Alliance pour la démocratie et la fédération, rassemblement démocratique africain, et tous les autres responsables d'association ou partis politiques ayant soutenu le projet de modification de la Constitution qui devait permettre à Blaise Compaoré de briguer un autre mandat. Toutes ces personnes sont tombées sous le coup de l'article 166 du nouveau code électoral.
Un article que les partisans de Blaise Compaoré avaient attaqué devant la Cour de justice de la Cédéao. Mais le Conseil constitutionnel affirme que le Burkina Faso n'a pas tenu compte de la décision rendue par la Cour de la justice de la Cédéao, donc « l'article 166 du code électoral reste en vigueur ».
Selon cet article, sont inéligibles, « toutes personnes ayant soutenu un changement anticonstitutionnel qui porte atteinte au principe de l'alternance démocratique, notamment au principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels, ayant conduit à une insurrection ou tout autre forme de soulèvement ».