Conséquence logique de la pénurie, les prix grimpent. Selon un habitant du PK5, le kilo de farine coûte 2 000 francs CFA de plus qu'avant le début du mouvement des camionneurs camerounais. D'autres habitants de Bangui confirment : huile, blé, savon ou encore sel, tous ces produits importés voient leur prix exploser.
Mais les Banguissois joints par RFI comprennent aussi les raisons avancées par les routiers. Le 18 juillet dernier, un des leurs a été tué dans une attaque près de la frontière. Les chauffeurs décident alors de ne plus desservir la Centrafrique. Ils réclament un renforcement de la sécurité.
Jusque-là, c'était un contingent bangladais de la Minusca qui assurait la protection des convois. Mais les soldats asiatiques ne sont pas francophones. Les routiers déplorent un manque de communication.
Face à leurs revendications, les ministres des Transports camerounais et centrafricains se réunissent à Douala la semaine dernière. Vendredi, un accord est trouvé. Des militaires congolais, gabonais et camerounais vont désormais protéger les camions selon le syndicat des chauffeurs professionnels de transport du Cameroun.
Environ 80 camions reprennent alors la route vers Bangui. Ils sont attendus avec impatience lundi matin dans la capitale.