Dans la ville de Mopti, encore appelée la Venise du Mali, on ne voit quasiment plus de guides touristiques en activité. Les touristes ont déserté la région à cause de la crise.
Yaya Tangara dirige une association de guides touristiques, il raconte son quotidien : « On n'a plus rien, rien du tout. Payer le loyer, c'est un problème. Payer la scolarité des enfants, c’est un problème. Payer à manger, c’est un problème ».
Reconversion professionnelle
Dans cette région, plus d’un millier de personnes, dont le travail était d’accompagner les touristes et de leur montrer les merveilles du centre du Mali, commencent à changer de métier pour survivre. Djibril Kassogue est devenu par exemple paysan : « Là, on commence à cultiver le mil au village, les haricots, les céréales ».
« Depuis 2012 à peu près on n'a plus de travail. Moi effectivement j’évolue en faisant du petit commerce » témoigne l’ancien guide touristique, Alim Diallo. Une activité malheureusement bien moins rentable que son ancien métier.
Mopti, la Venise du Mali, à la confluence du fleuve Niger et de son affluent le Bani, est le point de départ des excursions vers le pays dogon.