Le rhinocéros, une femelle, a été attaqué par des braconniers il y a une quinzaine de jours dans le Kwazulu-Natal. Après avoir abattu son bébé, les hommes ont arraché la corne principale, créant ainsi d’importantes lésions. L’animal blessé a été découvert une semaine plus tard.
Pris en charge par l’ONG Saving the Survivors (Sauver les survivants), l’animal a subi une intervention qui n’avait jamais été tentée auparavant. Il ne s’agit pas de reconstruire une corne mais de panser la plaie a expliqué le Dr Marais, le vétérinaire qui a pris en charge la délicate opération. Pour « recouvrir la blessure » l’équipe médicale a prélevé trente centimètres de peau sur un éléphant « mort de façon naturelle » précise le vétérinaire.
L’opération a ensuite duré une heure et demie et l’animal est désormais en convalescence. Il faudra « deux à trois semaines » pour savoir si cette greffe de peau d'éléphant a été un succès ou non explique le docteur Marais.
« Nous sommes toujours à la recherche du matériau parfait, à la fois assez résistant et assez souple pour soigner ces profondes blessures » poursuit le praticien. De la peau d'hippopotame a également été testée mais s'est révélée trop rigide. En cas de succès, cette technique d’emprunt de peau pourrait servir à soigner des animaux mutilés.
Les rhinocéros sont particulièrement exposés puisque la demande de corne a explosé ces dernières années. Réduite en poudre, la corne de rhinocéros est utilisée par la pharmacopée en Asie. On lui prête des vertus que les scientifiques jugent totalement absurdes. 1 215 rhinocéros ont été tués pour leur corne en 2014.