« À Lucha, nous sommes un peu soulagés par le fait que Bienvenu soit revenu auprès de nous, se réjouit Juvin Kombi, membre de l'organisation. Mais nous condamnons fermement les méthodes que l’Agence nationale des renseignements utilise pour avoir des informations au sujet de la Lucha. Nous pensons qu’ils peuvent facilement appeler l’un de nous s’ils ont besoin de telle ou telle autre information. »
Peu avant la libération de Bienvenu Matumo, Les Nations unies avaient appelé les autorités congolaises à cesser immédiatement les arrestations extrajudiciaires qui nuisent « à la crédibilité du processus électoral ». José Maria Aranaz, le directeur du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme, a précisé que chaque arrestation extrajudiciaire de membres de la société civile ou d'acteurs politiques confirme « la tendance à la restriction de l'espace politique ».
« Commencer à enlever les gens est une méthode anarchique que nous ne pouvons jamais cautionner dans un Etat démocratique, insiste également Juvin Kombi. Nous ne pouvons que demander à nos gouvernants d’être responsables par rapport à ces faits parce que ce n’est pas juste. Et puis il faut lui dire que ce n’est pas la première fois qu’une situation pareille nous arrive et donc nous trouvons qu’ils doivent changer de méthode et travailler de façon professionnelle. »
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