Le président Sassou-Nguesso a fait un discours bilan sur les 15 dernières années, à la fois sur le plan politique et sur le plan socio-économique. Au niveau politique, il a confirmé la tenue de l’élection présidentielle en juillet 2016, selon les dispositions constitutionnelles. « Conformément à la Constitution de notre République et à l’usage que nous avons établi, ce message est le dernier de ce septennat. L’année prochaine à la même date ou presque se tiendra ici, devant vous, le président de la République sorti victorieux de l’élection présidentielle de juillet 2016 », a déclaré le chef de l'Etat.
Au dernier dialogue de Sibiti, les recommandations portant sur le référendum lui ont été soumises pour appréciations. Il a effleuré ce sujet dans ce discours, en promettant que les résultats du dialogue « ne manqueront pas d’écho dans le futur ».
Sur le plan socio-économique, le président a noté dans son discours que le pays est « sorti de l’abîme » et considère qu’il vit mieux. Il a annoncé l’augmentation du salaire minimum des fonctionnaires, qui va atteindre pratiquement 111 000 francs CFA. Il a également fait savoir que la production pétrolière devrait connaître une augmentation à partir de 2017 grâce à d’importants investissements dans le secteur.
Gouvernance électorale
L’opposition parlementaire qui a suivi avec une attention soutenu le discours du chef de l’Etat, a souligné que les dispositions n’étaient pas toujours prises pour la bonne tenue du scrutin. Elle critique également le fait que jusque là, les problèmes sur la biométrie et la commission indépendante n’ont pas encore été abordés.
Paul-Marie Mpouele, secrétaire général de l'Alliance pour la République et pour la démocratie, reproche surtout au président Sassou-Nguesso de ne pas être revenu sur la gouvernance électorale. « C’est un discours d’adieu, un discours bilan qui est malheureusement teinté de mensonges, truffé de contre-vérités et de ruses. Nous déplorons par exemple le fait qu’il n’ait pas évoqué la gouvernance électorale qui depuis 2002 ne se passe pas très bien dans notre pays. […] M. le président de la République laisse un pays dans l’incertitude sur le plan électoral », estime-t-il.