Tchad: le collectif «Trop c'est trop» se déchire

Au Tchad, la coalition de la société civile intitulée « Trop c’est trop », qui a pour objectif de défendre les Tchadiens contres l’arbitraire et les différentes violations des droits humains dont est victime le peuple tchadien, est secouée par une crise provoquée par la suspension de participation de trois de ses membres. À l’origine de la crise, les trois organisations soupçonnent une infiltration de la coalition par le pouvoir.

Le 29 juillet, la Ligue tchadienne des droits de l’homme, l’Union des syndicats du Tchad et la section tchadienne du syndicat des enseignants du Tchad, membres de la coalition « Trop c’est trop » ont adressé un courrier à la direction de la coalition pour annoncer la suspension de leur participation à ses activités.

Quelques heures après, une information annonce que les trois organisations ont été reçues par le chef de l’état qui leur aurait donné plus de 200 millions de francs CFA. Il n’y a rien de plus faux proteste Barka Michel, président de l’Union des syndicats du Tchad :
« Ils ne peuvent pas apporter une preuve juste, rétorque-t-il. Il faut aussi savoir que dans le groupe, il ya des gens inexpérimentés, qui, vraiment, ont à apprendre, avant d’appartenir à un groupe comme celui-là. Nous espérons que ces gens vont se ressaisir, et que les choses peuvent redémarrer comme nous le souhaitons. »

Pour Barka Michel, il faut débarrasser la coalition des associations dont la crédibilité est sujette à caution, qui sont soupçonnées de rendre compte au pouvoir de toutes les activités de« Trop c’est trop ». Narmadji Céline, la porte-parole de la coalition, estime quant à ellle que les trois organisations auraient dû préférer la discussion. « Ici, à la coalition, nous privilégions le dialogue . Le dialogue n’a pas été établi. Nous avons reçu la note et nous sommes en train d’attendre comment faire. »

→ À (RE)LIRE : Tchad: l'affaire de la SOGECT inquiète le collectif «Trop c'est trop»

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