Soixante-dix-sept sénateurs seulement sur un total de 108 ont participé à cette session extraordinaire controversée. L’opposition, et particulièrement le Mouvement de libération du Congo (MLC), a boycotté la séance. Tous les autres sénateurs présents ont adopté à l’unanimité la loi sur la répartition des sièges pour les élections locales et provinciales.
Un vote nominal et très expéditif pour ce texte qui a été recalé par la même Chambre il y a environ dix jours. Léon Kengo Wa Dondo, le président du Sénat, a usé d’une subtilité politique pour expliquer ce qu’on refuse désormais d’appeler un « rejet ». Il a plutôt parlé d’un vote insuffisant qui a nécessité la convocation de cette deuxième session extraordinaire du Sénat, aussitôt que la première avait pris fin.
Le texte voté sera transmis au président de la République pour promulgation. C’est un instrument juridique qui permet de lever une des contraintes présentées par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour l’organisation des élections, explique Ramazani Shadari, député et porte-parole du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). L’opposition, elle, continue de parler d’une session « anticonstitutionnelle » et d’une pratique « dictatoriale ».
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