Depuis un mois, des changements au sein des forces de sécurité et des services de renseignement sont régulièrement révélés par les médias. Cette fois, c’est le GIS, le Groupement d’intervention spécial, qui est restructuré. Ce corps d’élite qui faisait partie des services secrets (DRS) est notamment intervenu lors de la prise d’otage d'In Amenas en 2013, et lors de la traque du groupe terroriste responsable de l’assassinat de Hervé Gourdel, il y a un an. Désormais, ce groupement sera sous le commandement de l’armée.
Et cette réorganisation n'est pas la première ces derniers temps. Le 16 juillet dernier, après un incident à proximité de la résidence du président Abdelaziz Bouteflika, les responsables de la garde présidentielle et de la Garde républicaine ont été remplacés. Le chef du contre-espionnage a, lui aussi, été remercié.
Les nominations à la tête des corps de sécurité et de renseignement sont un enjeu important pour le pouvoir algérien. Historiquement, ces nominations sont utilisées par les différents clans dans leur lutte pour le pouvoir.
Aujourd’hui, alors que se pose la question de la succession d’Abdelaziz Bouteflika, ces changements font dire à la presse qu’une nouvelle guerre des clans est en marche. Les observateurs, eux, soulignent que cela ne fait qu’affaiblir les forces de sécurité dans un contexte fragile, face au terrorisme et aux tensions sociales.