RCA: une dissidence au sein de l’ex-Seleka favorable au désarmement

En Centrafrique, le FPRC, l'un des groupes armés qui est apparu sur les cendres de l'ex-Seleka, semble à son tour sur le point d'imploser. Plusieurs responsables du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique ont décidé à la fin de la semaine dernière de créer leur propre mouvement sous le nom de Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC).

Les responsables de cette nouvelle dissidence marquent leur désaccord avec Noureddine Adam et Michel Djotodia. Ils disent, dans leur communiqué, qu'ils entendent bien ne pas rester à l'écart du processus de désarmement lancé lors du forum de Bangui, contrairement aux instructions de leurs chefs. « Nous prenons totalement notre indépendance de la précédente direction », affirme le secrétaire général du nouveau groupe, Abel Balenguélé.

De son côté, le président de ce Mouvement patriotique pour la Centrafrique, le général Mahamat Bahar, indique la volonté des signataires d'avancer vers la paix. « Nous voulons nous sortir de ces crises. Ce sont nos parents qui souffrent dans la forêt. Ils sont dispersés. Nous ne savons pas où ils sont. D’autres encore sont au Cameroun, au Tchad. Ils souffrent et c’est à cause de nous. C’est nous qui sommes la cause et nous devons trouver une solution concrète pour eux. Nous sommes prêts pour le désarmement et nous voulons la paix », a déclaré à RFI le général Mahamat Bahar.

Les combattants suivront-ils le discours d'apaisement de ces dissidents ? Impossible à dire pour l'instant. « Tout cela illustre au moins le vide qui s'est créé chez les rebelles, en l'absence de Noureddine et Djotodia du terrain », explique un bon connaisseur de l'ex-Seleka. Le vide et la tentation de certains de reprendre l'initiative face au ras-le-bol des combattants.

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