Cette nouvelle plateforme réunit des opposants, mais aussi des députés et des ministres issus de la mouvance présidentielle. Cette organisation dénonce pêle-mêle une série de dysfonctionnements. Elle préconise un avant projet de code électoral, la mise en place d'une nouvelle Commission électorale et un découpage électoral « aux normes internationales ».
Mais la priorité de cette coalition, c'est d'empêcher la tenue d'un référendum visant à déterminer si le président sortant, Denis Sassou-Nguesso, peut ou non, briguer un troisième mandat.
C’est ce qu'explique Mabio Mavoungou Zinga, un député de la majorité. « Si tant est que le pouvoir s’entêtait à violer la Constitution en nous conduisant au référendum, nous serons obligés de nous défendre conformément au dispositif constitutionnel, c’est-à-dire par le biais d’une résistance pacifique. Ça peut être une grève larvée de manière générale sur l’ensemble du territoire ou des journées villes mortes, tout simplement. »
La mouvance présidentielle regarde d'un œil distant ce qu'elle considère comme une « énième plateforme ». Pour le parti au pouvoir, la question du référendum a déjà été tranchée lors de la conférence organisée à Sibiti du 13 au 17 juillet dernier.
Bienvenu Okiemy est le porte-parole du gouvernement. « Ils pensent la société congolaise en terme polémiques mais nullement en terme de projets politiques concrets. Un dialogue national a été organisé à Sibiti dernièrement. Lors de ce dialogue de Sibiti, un consensus est ressorti de là. Une, deux, trois personnes ne sont pas venues à Sibiti. Doit-on tout réorganiser pour ces personnes ? »
Le communiqué final de la plateforme « Initiative pour la démocratie au Congo » devrait être transmis au chef de l'Etat ce mardi 4 août. Lundi soir, René Serge Blanchard, neveu du président et signataire de cette plateforme, a été interdit de sortir du territoire par la police des Frontières à l'aéroport de Brazzaville. Aucun motif ne lui a été signifié, selon ses proches.