La gendarmerie et la police ont mené lundi une série de ratissages dans plusieurs quartiers de Maroua avec comme objectif de débusquer les planificateurs des deux vagues d'attentats de la semaine dernière.
Car les autorités soupçonnent que les fillettes kamikazes ont été actionnées à distance. Plusieurs personnes ont été interpellées. A Maroua, il est désormais interdit aux enfants de mendier et de faire du commerce ambulant. Les boutiques et les bars doivent fermer à 18 heures, et les autorités déconseillent à la population de se rendre dans les lieux de culte non protégés.
Certaines petites mosquées pourraient même être fermées, selon une source sécuritaire. Sur le front militaire, le Cameroun doit aussi faire face à un regain de tension. La gendarmerie de la localité d'Afadé a été brûlée dans la nuit de dimanche à lundi. Un jihadiste qui s'y trouvait a été égorgé par les assaillants. Sans doute pour avoir livré des renseignements aux autorités camerounaises.
La bonne nouvelle vient du Nigéria, où l'armée a dépêché une colonne d'un millier d'hommes environ dans la ville de Gambaru. Ville frontalière avec le Cameroun et d'où partaient de nombreuses attaques du groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest, l'ex Boko Haram.