avec notre envoyé spécial à Nairobi, Nicolas Champeaux
La société civile kényane avait interpellé Barack Obama dans une lettre ouverte en amont de sa visite. Le président américain a pris soin de la rencontrer, et ses prises de position tout au long de son séjour a sans doute répondu à ses préoccupations. Obama a défendu avec ferveur les droits des homosexuels. Il a encouragé les autorités à ne pas restreindre l'espace des libertés au nom de la lutte contre le terrorisme, et à ne pas stigmatiser de communautés.
Les Etats-Unis se sont engagés à accentuer leur coopération dans la lutte contre les shebabs, c'était ce qu'attendait le gouvernement mais aussi les Kenyans de la rue. Sur le dossier de la corruption, la Maison blanche a obtenu que le président Kenyatta cosigne un document en 29 points pour lutter contre la criminalité en col blanc, en coopération avec la présidence américaine.
Au terme de cette visite les Kenyans semblent y trouver leur compte, y compris le monde des affaires. Le Sommet global des entrepreneurs a confirmé une augmentation des investissements américains, tant publics que privés, et notamment dans le domaine de l'énergie, et en particulier des énergies propres, où le Kenya est en pointe.
Enfin, sur le plan privé, Barack Obama et sa famille kenyane ont pu se retrouver même si, selon ses proches, ce n'est plus tout à fait le même homme. « Il y a trente ans je l'avais cherché à l'aéroport dans une vieille voiture coccinelle », cette fois-ci il m'a fait une place dans la Cadillac présidentielle, a raconté sa demi-soeur Auma.
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