Dans le concert des réactions internationales à l’élection présidentielle au Burundi, c'est Washington qui frappe le plus fort. John Kirby, le porte-parole du département d'Etat américain, a estimé que la situation actuelle au Burundi ne permet pas « la tenue d'élections crédibles ».
Selon Washington, la légitimité du processus électoral burundais a été entachée ces derniers mois par le « harcèlement de l'opposition et de la société civile », la « fermeture de plusieurs médias », ou encore « l’intimidation des électeurs ». Dans une telle situation, le scrutin présidentiel ne fera que « discréditer davantage » le gouvernement de Bujumbura, selon les Etats-Unis.
Ce matin, les mots étaient moins forts du côté de Bruxelles, l'ancienne puissance coloniale. Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, a regretté la tenue de l'élection présidentielle. La Belgique, qui est un partenaire économique important du Burundi, a rappelé que la coopération entre les deux pays sera réexaminée.
Enfin, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, s'est lui exprimé avant même l'ouverture des bureaux de vote. Il a appelé toutes les parties au calme et a demandé aux autorités burundaises de garantir la sécurité et la tenue pacifique de l'élection.