La présidentielle au Burundi objet de toutes les critiques

Quelque 3,8 millions d'électeurs burundais étaient appelés aux urnes ce mardi pour l'élection présidentielle. Du côté de la communauté internationale, cette élection est vivement critiquée.

Dans le concert des réactions internationales à l’élection présidentielle au Burundi, c'est Washington qui frappe le plus fort. John Kirby, le porte-parole du département d'Etat américain, a estimé que la situation actuelle au Burundi ne permet pas « la tenue d'élections crédibles ».

Selon Washington, la légitimité du processus électoral burundais a été entachée ces derniers mois par le « harcèlement de l'opposition et de la société civile », la « fermeture de plusieurs médias », ou encore « l’intimidation des électeurs ». Dans une telle situation, le scrutin présidentiel ne fera que « discréditer davantage » le gouvernement de Bujumbura, selon les Etats-Unis.

Ce matin, les mots étaient moins forts du côté de Bruxelles, l'ancienne puissance coloniale. Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, a regretté la tenue de l'élection présidentielle. La Belgique, qui est un partenaire économique important du Burundi, a rappelé que la coopération entre les deux pays sera réexaminée.

Enfin, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, s'est lui exprimé avant même l'ouverture des bureaux de vote. Il a appelé toutes les parties au calme et a demandé aux autorités burundaises de garantir la sécurité et la tenue pacifique de l'élection.

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