Prévue pour 15h, heure locale, la cérémonie d’ouverture a commencé avec une heure et demie de retard. Le protocole a tenu à vérifier minutieusement, sur la liste, le nom de chaque participant et a ainsi constaté que les représentants de l’opposition, regroupés au sein du Frocad – Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique – ont manqué à l’appel. L’ordre du jour, notamment le point sur l’avenir des institutions, n’est pas de leur goût.
A l’ouverture du dialogue national, le directeur de cabinet du président congolais a exclu surtout le diktat. Les discussions doivent être donc totalement ouvertes entre les 500 participants qui représentent différentes sensibilités.
Les travaux vont être dirigés cinq jours durant par André Obami Itou, président du Sénat. Il est à la tête d’un présidium des travaux composé de sept membres. A ce dialogue, tout le monde va rechercher le consensus autour de deux questions d’intérêt général : « Comment organiser au mieux les scrutins à venir dans notre pays » et faut-il faire « évoluer les institutions de la République ? ».
Au Congo-Brazzaville, la Constitution, adoptée en 2002, limite à deux le nombre de mandats que peut exercer un président. Elle stipule aussi que nul ne peut être candidat à la fonction suprême s’il a plus de 70 ans. Agé de 72 ans, le chef de l’Etat Denis Sassou-Nguesso cumule plus de trente ans à la tête du pays. Il a dirigé le Congo à l’époque du parti unique, de 1979 jusqu’aux élections pluralistes de 1992 qu’il a perdues. Il est revenu au pouvoir en 1997 à l’issue d’une violente guerre civile et a été élu président en 2002 et réélu en 2009.