Vigilance maximale dans l'amphithéâtre de Carthage. Les autorités tunisiennes ont déployé un important dispositif de sécurité : détecteur de métaux, fouilles des sacs à l'entrée, présence policière. Tout est fait pour tenter de rassurer les spectateurs du Festival international de Carthage. Même le ministre de l'Intérieur, Najem Gharsalli, est venu, à pied, jusqu'au théâtre antique. Un « signal fort » selon lui : « Nous devons faire en sorte qu'il y ait un risque zéro dans les festivals cette année. »
Mais malgré ce dispositif renforcé, de nombreux Tunisiens risquent tout de même de bouder ce rendez-vous culturel. Pour certains, Carthage, lieu d'histoire, de pouvoir et ici d'amusement, serait la cible idéale d'une nouvelle attaque terroriste. Ils préfèrent donc éviter de s'y rendre.
« Il n'y a pas de menace spécifique », assure de son côté Kamel Jendoubi, le ministre chargé de la Société civile. Il rappelle que plus de 3 000 hommes sont déployés sur l'ensemble des sites touristiques et culturels.
Côté artistes, deux désistements ont déjà été annoncés après l'attentat de Sousse qui a fait 38 morts le 26 juin dernier. La chanteuse australienne Nathalie Imbruglia a annulé sa venue en août. De même, une troupe de danse du Bolshoi polonais ne sera pas présente.