RDC: session extraordinaire du Parlement en vue des élections

En République démocratique du Congo (RDC), le Parlement se réunira en session extraordinaire, à partir de ce samedi 4 juillet et pour une durée maximum d'un mois. Les députés et sénateurs vont, entre autres, examiner un projet de loi crucial pour pouvoir organiser les élections locales, contestées, en octobre prochain. Ils devront débattre essentiellement de trois projets de loi portant sur la répartition des sièges pour les élections locales, le statut des chefs coutumiers et l'organisation du fonctionnement des services publics, dans le cadre de l'installation des nouvelles provinces. Face à ceux qui demandent de commencer par les principales élections, c'est-à-dire la présidentielle et les législatives, le gouvernement a répondu « non », ce vendredi. La programmation de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) sera respectée.

« Il n’existe pas d’élections plus importantes que d’autres ». Au cours de son point de presse vendredi, Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement, a réagi vigoureusement à la récente déclaration des évêques congolais et à la position de la communauté internationale.

Les deux entités ont demandé que les élections législatives et la présidentielle puissent avoir lieu en premier et, toutes les autres, après. Or, le calendrier électoral global, publié par la Céni depuis février, avait programmé de commencer par les locales et les provinciales. Le gouvernement est décidé à respecter la programmation de la Céni qui, selon le porte-parole du gouvernement, est conforme à la Constitution.

C’est dans cette logique que la session extraordinaire du Parlement est convoquée à partir de ce samedi. Entre autres points à l’ordre du jour, le débat et l’adoption de la loi sur la répartition des sièges, un texte qui a récemment été rejeté par des députés nationaux. Il y a aussi le retard dans la mise en place des nouvelles provinces, et ici certains opposants suspectent la majorité d’agir intentionnellement pour retarder, au moins de sept mois, les premières élections.

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