La Cour constitutionnelle a reporté sa décision au 9 juillet. La session débutée en avril dernier et clôturée mardi aurait pu connaître un coup d'éclat si la légitimité du président de l'Assemblée nationale avait été remise en question par la Cour. « Ce ne sera pas le cas », déclarent déjà certains députés résignés.
La voie légale les enjoignait à saisir la Cour constitutionnelle. C'est chose faite, mais sans trop d'illusions, reconnaissent certains. Ce sont d'ailleurs des doutes sur l'impartialité et la diligence de cette Cour qui avaient conduit une délégation de députés de l'opposition jusqu'au siège de l'Union africaine à Addis Abeba en mai dernier.
Pour rappel, l'armée était présente lors de l'installation du président de l'Assemblée nationale. Les députés de l'opposition avaient quitté l'hémicycle, mais avaient été confinés manu militari dans une pièce du bâtiment. Parmi eux, l'inquiétude augmente pour l'avenir et notamment pour l'élection présidentielle prévue l'an prochain. L'impartialité de la Cour constitutionnelle est un impératif pour des élections transparentes.