Premier temps fort, la réunion, vendredi, du groupe de contact sur la Libye et l'agacement perceptible de la communauté internationale à l'égard des acteurs libyens incapables de trouver un accord politique alors que la menace terroriste gagne du terrain. Et le nouvel appel à leur sens des responsabilités, sans doute le dernier avant des sanctions.
Deuxième temps fort : le conseil de paix et de sécurité qui se penche samedi sur la crise au Burundi. Le pays est à la croisée des chemins, déclare à l'ouverture Jan Eliasson, le secrétaire général adjoint des Nations Unies. Les résolutions préparées par la commission de l'Union africaine sont adoptées sans gros changement. C'est une quasi-feuille de route de sortie de crise qui crée l'espoir chez l'opposition. Des décisions vite retoquées lundi dans un communiqué de la présidence burundaise.
C'est dans cette même soirée du samedi 13 juin qu'Omar el-Béchir arrive en catimini à Johannesburg. La CPI demande alors à l'Afrique du Sud de l'arrêter. La justice sud-africaine, saisie par une ONG locale, finit par ordonner son arrestation. Trop tard, le président soudanais est déjà parti. Mais sa présence aura quasiment éclipsé les discussions autour des thèmes phares de ce 25e sommet des chefs d'Etat : migrations, xénophobie, changement climatique ou encore autonomisation des femmes. L'Union africaine est plus que jamais en guerre contre la CPI.
Conflits et sécurité au centre des discussions
En résumé, ce 25e sommet aura été dominé par les crises qui secouent le continent. C’est d’ailleurs sur ce constat qu’a conclu le président zimbabwéen, président de l'Union africaine, lors de son discours de clôture lundi soir. « Les conditions inquiétantes de paix et de sécurité dans certaines régions du continent ont été prioritaires dans nos discussions, a déclaré Robert Mugabe. Nous nous sommes engagés à pousser pour un dialogue là ou il y a un conflit dans le pays. De la même façon, nous condamnons fermement les actes de terrorisme perpétrés par des militants extrémistes dans plusieurs régions. Nous venons juste d'apprendre qu'un de ces actes avait été perpétré au Tchad. Et nous nous sommes mis d'accord pour combattre le terrorisme tous ensemble afin d'y mettre fin et de débarrasser le continent de cette menace. »