« Avec le président Bouteflika, c'est le monde dans son ensemble que nous avons voulu appréhender ». Voilà ce qu'a déclaré lundi François Hollande devant la presse, après un entretien de deux heures avec Abdelaziz Bouteflika, le « point fort » de sa visite.
Alger et Paris sont sur la même longueur d'onde sur un certain nombre de dossiers : Mali, Libye, Syrie, Irak, mais aussi Ukraine. Sur la Libye, les deux pays veulent une solution politique avec un seul gouvernement, pour la stabilité et pour mettre fin aux trafics. La coopération algéro-française est importante, pour lutter contre le terrorisme. Le président français estime qu'Abdelaziz Bouteflika « a la sagesse et le jugement nécessaire pour régler les crises du monde ».
Sur la question malienne, François Hollande a annoncé qu'une opération de l'armée avait permis à deux chefs terroristes recherchés d'être tués dans le nord du pays et il a souligné l'importance de l'action coordonnée entre Alger et Paris pour détruire des groupes terroristes et neutraliser leurs chefs. Et il a conclu : « Durant cette visite, nous avons pu faire avancer notre relation bilatérale, mais aussi l'espoir de règlement de beaucoup de sujets dans le monde. »
« Une impression de grande maîtrise intellectuelle »
Interrogé sur la santé du président algérien, le président français a déclaré : « Le président Bouteflika m’a donné une impression de grande maîtrise intellectuelle et même c’est rare de rencontrer un chef d’Etat qui a cette alacrité, cette capacité de jugement, a insisté François Hollande. (…) Je ne suis pas médecin, mais ce que je peux vous dire c’est que la qualité de la discussion que nous avons eue était particulièrement intense et particulièrement élevée. Sur le plan physique, je vous confirme qu’il ne peut pas se déplacer facilement, et je le sais depuis longtemps, mais il a toutes les capacités pour apporter sa sagesse et son jugement pour régler les crises du monde. »