Comme en écho aux annonces faites à Johannesburg, le président du Burundi a profité d'un communiqué de presse en conclusion d'une simple visite ministérielle de la communauté de l'Afrique de l'Est à Bujumbura pour répondre très fermement à l'Union africaine.
Sur le calendrier électoral, l'UA souhaite que les dates soient décidées dans le consensus. Réponse de Bujumbura : pas question de modifier une nouvelle fois le calendrier.
L'UA annonce le déploiement immédiat d'observateurs de droits de l'homme et d'experts militaires qui devront notamment vérifier le processus de désarmement. Le communiqué de la présidence burundaise est on ne peut plus clair : le Burundi a déjà une unité chargée du désarmement qui a commencé le travail.
Quant à la sécurisation des élections, les forces de défense et de sécurité ont été déployées à travers le pays, non seulement pour sécuriser les élections, mais aussi pour rechercher des armes qui peuvent être détenues illégalement par la population civile indique la présidence.
Concernant le respect des droits de l'homme, le communiqué présidentiel se plaint des provocations des manifestants sur les forces de sécurité et note que ces dernières se sont abstenues de répliquer.
Enfin, sur la question du troisième mandat, les mots là aussi sont clairs : il n'y a pas de place pour la négociation.
■ L’Union africaine reste prudente
Si ce communiqué de la présidence burundaise a jeté un froid, le commissaire Paix et sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, préfère lui rester prudent sur les conclusions à en tirer.
Smaïl Chergui annonce également que l'envoyé spécial de l'Union africaine Ibrahima Fall se rendra très prochainement à Bujumbura pour rencontrer les autorités burundaises.