Après l’annonce de la Haute Cour constitutionnelle, les députés se sont réunis longuement à l’Assemblée nationale. A la fin de leur huis clos, une simple déclaration lue par le député Jean-Jacques Rabenirina pour critiquer la décision des juges. « Ladite décision est certes irrévocable, toutefois nous constatons que d’une part celle-ci n’a pas répondu aux accusations portées contre le président de la République et d’autre part la Cour a pris une décision plutôt politique que juridictionnelle », a-t-il déclaré.
Les députés hésitent encore sur la riposte à donner et doivent se réunir. Mais de son côté, le président de la République, Hery Rajaonarimampianina, a mis en garde contre toute nouvelle tentative de déstabilisation. « Je demande à tous de respecter l'Etat de droit et je ne tolèrerai pas une autre atteinte à cet Etat de droit », a-t-il déclaré.
Il lance toutefois un appel pour renouer le dialogue dans l’intérêt de la stabilité de la nation : « C’est la différence de points de vue qui a entraîné des tensions et des haines. Je lance donc un appel à tout le peuple sans exception, y compris l’opposition, pour observer l’intérêt de la nation, se donner la main pour développer notre patrie à nous tous, dialoguer, collaborer et consolider la solidarité nationale », a appelé le président malgache.
Mais la tension reste vive entre les deux parties. Et le président a toujours la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale. Quant aux députés, ils menacent de faire appel à la rue et souhaitent encore organiser des élections présidentielles anticipées. En tout cas, ils ne souhaitent pas en rester là.