Les résultats des analyses de trois laboratoires que RFI a pu consulter sont formels : des engrais fournis aux paysans maliens sont hors normes.
Le Collectif pour la défense de la République (CDR) - une association - tire la sonnette d’alarme. « Les spécialistes disent que ces engrais vont constituer des poisons qui vont affecter les sols, les récoltes et tous les être vivants aquatiques. Cela est une menace grave dont les conséquences sont difficiles aujourd’hui à percevoir et à dénombrer », a déclaré, à RFI, le porte-parole du CDR, Mohamed Youssouf Bathily.
Au Mali, l’affaire continue de faire grand bruit. « Affaire de gros sous », « irresponsabilité », « négligences graves », « résultat de luttes fratricides entre concurrents ». Les commentaires vont bon train.
Le bouillant responsable du Collectif pour la défense de la République va plus loin et réclame des démissions : « Nous demandons la démission, d’abord, du ministre de l’Agriculture. Il avait l’obligation, en vertu de l’article 222 du code commercial et général, de vérifier la conformité des produits. Ensuite, celle du président de la Chambre de l’agriculture du Mali (Apcam). Nous demandons enfin la démission du président de la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT). »
Cependant, des proches des trois personnes citées affirment que celles-ci ont la conscience tranquille.