Gabon: l’opposition radicale s’interroge sur le système électoral

Au Gabon, l’Union nationale, le plus grand parti de l’opposition radicale, a organisé samedi 6 juin un forum pour recueillir les avis de sa base dans la perspective de l’élection présidentielle de 2016. L’objectif était de mettre au point une feuille de route pour parvenir à l’alternance au pouvoir. Mais les opposants et leurs militants se sont rendu compte que le système électoral actuel ne leur est pas favorable. Certains ont même suggéré que la prochaine élection présidentielle au Gabon soit supervisée par l’ONU.

Le face-à-face entre la base et les cadres du parti a duré toute la journée. Le débat sur le système électoral a été très passionnant. C’est Casimir Oye Mba, ancien Premier ministre et ex-candidat à l’élection présidentielle de 2009, qui a introduit ce débat. Il a affirmé que le Parti démocratique gabonais (PDG), le parti au pouvoir depuis 47 ans, n’a jamais remporté une élection. Il se maintient au pouvoir par la fraude car toutes les institutions chargées d’organiser les élections, sont à sa solde, a-t-il insisté.

Conclusion d’un militant : « Pour 2016, il faut donc appeler l’ONU pour organiser le scrutin. » Dans les conditions actuelles, pas question d’aller aux urnes, a renchéri le président du parti, Zacharie Myboto : « Nous ne pouvons pas aller aux élections avec le dispositif actuel. Nous allons entreprendre des démarches pour changer d’abord le dispositif sur l’élection au Gabon. » Zacharie Myboto a tout de même affirmé que le candidat unique de l’opposition radicale sera bientôt connu.

Les militants sont sortis de là heureux d’avoir été écoutés : « S’il n’y a pas de passage en force, nous sommes absolument sûrs que l’opposition va gagner. » « L’alternance n’est plus un rêve. C’est un objectif à atteindre. »

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