Il était resté discret depuis dix jours. Aujourd'hui le président de l'Assemblée nationale Jean-Max Rakotomamonjy se jette dans la mêlée. Il défend les députés frondeurs. « Il y a tant de calomnies qui sont proférées à l’endroit des députés qui disent que c’est un coup d’Etat qu’on est en train de faire, regrette-t-il. Alors là moi je dis aujourd’hui que les députés sont dans leur droit de procéder à cette mise en accusation. »
Jean-Max Rakotomamonjy affirme que tout s'est fait dans la transparence, contrairement aux accusations du président Hery Rajaonarimampianina. Il répond aussi aux suspicions de corruption et renvoie le tort à la présidence de la République. « D’après ce que j’ai entendu – je ne l’ai pas vu de mes propres yeux – il y a donc des membres du gouvernement, des gens qui sont très proches du président de la République, qui ont été vus dans les parages, explique-t-il. Alors je ne peux pas dire de quel côté vient cette corruption. »
Le président de l'Assemblée nationale rejette aujourd'hui l'idée d'un compromis avec la présidence. « Procéder par une voie extra-judiciaire serait un délit de justice », indique-t-il.
Jean-Max Rakotomamonjy réaffirme que 121 députés sur les 151 que compte l'Assemblée ont voté pour la destitution. Cette semaine pourtant, la Haute Cour constitutionnelle a reçu une déclaration de soutien au président de la République. Elle est signée par une soixantaine de députés.