Les voix officielles se sont bien gardées de commenter, jeudi 4 juin, les accusations de corruption brandies par la justice américaine. Le ministère de la Jeunesse et des Sports botte en touche et assure que les équipes concernées par ces candidatures ont depuis lors bien changé.
Contacté par RFI, un ancien membre de la Commission d’organisation des candidatures de 1998 et 2010 dépeint toutefois, à l’époque, une démarche permanente de séduction envers les membres de la Fifa. Des pratiques particulièrement visibles à l’occasion des visites d’inspection des installations sportives au Maroc : des conditions d’accueil décrites comme plus que luxueuses et des systèmes de faveurs décrits comme une norme pour tout pays candidat au Mondial.
De son côté, la presse marocaine commente assez peu ce qui est pour le pays un non évènement sportif, mais aussi politique puisqu’aucune Coupe du monde n’a finalement été organisée dans le royaume. Et la presse d’ironiser sur l’inefficacité de ces versements présumés de pots-de-vin par le Maroc, battu également au jeu de la corruption.