Pour Muhammadu Buhari, la lutte contre Boko Haram, fait partie de ses « premières urgences ». Depuis quelques semaines, cet ancien militaire originaire de l'Etat de Katsina, dans le nord, multiplie les rencontres avec les partenaires susceptibles de le soutenir dans ce combat.
A l'échelle régionale, Buhari a reçu le président tchadien, Idriss Déby, dont l'armée est fortement impliquée sur le terrain. A peine investi, Buhari se rend à Niamey pour discuter avec le président du Niger, Mahamadou Issoufou, également investi dans ce dossier.
Buhari semble par ailleurs inspirer la confiance de la part de la Grande-Bretagne, qui veut aider le pays dans la lutte contre la corruption, contre le crime transfrontalier et le terrorisme. Londres a promis d'aider le Nigeria à réformer son armée.
« Nous avons plusieurs indices pour dire que nous serons en mesure d'ouvrir un nouveau chapitre avec le Nigeria », a de son côté affirmé John Kerry, le secrétaire d'Etat américain à la Maison Blanche, en marge de l'investiture de Buhari. Washington, qui avait suspendu sa coopération militaire avec Abuja, envisage l'envoi de conseillers et un appui logistique à l'armée nigériane.