D'abord, en début d’après-midi, vendredi 29 mai, trois voitures en feu sont visibles devant une banque. Selon un témoin présent au moment des faits, cela pourrait être une grenade.
«J'ai entendu un bruit, puis ça a explosé. J'ai vu la fumée de la voiture mais on a pas pu voir la personne en question qui a fait ça. En tout cas c'est une charge d'explosifs, parce qu'un ami avec qui on était a été blessé. Mais il est juste à l'hôpital pour le moment », témoigne-t-il.
Peu après en fin d’après-midi, une deuxième grenade a explosé dans un mini bus vide. Au même endroit, une semaine plus tôt, une grenade tuait trois vendeuses et faisait une quarantaine de blessés, sans que les auteurs ne soient identifiés.
La répression des manifestations continue
Les forces de l'ordre continuent également à réprimer les manifestations qui durent maintenant depuis plus d'un mois. Ce matin, dans un des bastions de la contestation, Cibitoke, les manifestants s’étaient levés tôt pour chanter leurs slogans hostiles au président Nkurunziza et à son troisième mandat. La police ne leur a pas laissé beaucoup de temps en menant un assaut massif très violent à coups de gaz lacrymogènes et de kalachnikov.
Pendant plus d’une heure, la police a poursuivi les manifestants au fusil d’assaut dans les ruelles de ce quartier alors qu’au même moment des bulldozers défonçaient les barricades sur l’artère centrale à très vive allure. Il n’y a pas encore de bilan fiable de ces violences ce matin.