Les responsables politiques sud-africains font bloc pour rejeter les accusations qui pèsent sur leur pays. L'ancien président Thabo Mbeki, au pouvoir lors de l'attribution de la Coupe du monde à l'Afrique du Sud, a publié à son tour un communiqué dans lequel il assure que son « gouvernement n'aurait jamais versé de pot de vin, même si la demande en avait été faite ».
Pourtant, ces dénégations peinent à convaincre, et plusieurs partis d'opposition réclament l'ouverture rapide d'une enquête. L'Alliance démocratique a également demandé à ce que les responsables de la fédération de football sud-africaine viennent s'expliquer devant le Parlement. Le parti Freedom Front Plus envisage, lui, de saisir directement la justice pour que les responsables soient nommés et poursuivis.
Mais pour le journaliste sportif Graeme Joffe, seule la justice américaine est aujourd'hui à même de faire toute la lumière sur ce scandale, alors que le gouvernement sud-africain risque de vouloir l'étouffer. Pour cet analyste, les récentes révélations ne sont pas une surprise. Il pointe « la corruption qui ronge le football sud-africain à tous les niveaux ».
Graeme Joffe rappelle également d'autres irrégularités. En novembre dernier, la Commission de la concurrence sud-africaine avait notamment mis à jour une affaire de collusion entre plusieurs entreprises du BTP soupçonnées d'avoir conclu une entente pour répondre à l'appel d'offre public pour la construction et la rénovation de plusieurs stades, avant la Coupe du monde 2010.