Ce jeudi, les cinq membres de la commission consultative sur le secret de la défense nationale doivent rendre leur avis. Ils diront s'ils sont favorables ou non à la déclassification du rapport de commandement, c'est-à-dire l'enquête interne de l'armée sur les soupçons de viols sur enfants qui pèsent sur plusieurs militaires français déployés en Centrafrique l'année dernière.
Ils peuvent aussi se prononcer pour une déclassification partielle. En tout cas, leur avis est consultatif. Et le ministère de la Défense dispose ensuite au maximum de quinze jours pour annoncer sa décision. Mais le 7 mai dernier, le ministère avait affirmé qu'en cas d'avis favorable le rapport serait déclassifié et donc versé au dossier de l'enquête judiciaire.
C'est également le 7 mai dernier que le parquet de Paris, qui avait entamé une enquête préliminaire neuf mois auparavant, a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire. Depuis, trois juges d'instruction ont été nommés et une association s'est portée partie civile.
En Centrafrique, une enquête a également été ouverte quand l'affaire est sortie dans la presse. Les autorités judiciaires et politiques centrafricaines ont d'ailleurs peu apprécié d'avoir été tenues à l'écart par les Français. La présidente de la transition Catherine Samba-Panza en a fait part mercredi à François Hollande lors de leur tête-à-tête à l'Elysée.