Des entreprises qui fonctionnent au ralenti, des fonctionnaires qui attendent impatiemment leurs salaires, et de nombreux jeunes en quête d’emploi. Pour l’équipe de Muhammadu Buhari, la situation économique semble critique. Et l’une des priorités dressées par le Comité de transition, c’est bien de relancer la machine en adoptant des mesures très rapidement.
« La nouvelle administration devra impérativement prendre des mesures économiques, indique Salomon Dalong qui fait partie de cette structure. Elle devra notamment réduire le train de vie de l’Etat et surtout, elle devra adopter des mesures strictes afin de créer des revenus en vue de faire fonctionner le gouvernement. Donc sur le plan économique, c’est une période difficile pour la nouvelle équipe parce qu’elle va devoir débuter son mandat avec de sérieux problèmes de trésorerie. »
Sur le volet sécuritaire, le comité dresse un bilan tout aussi alarmant : de la petite criminalité, en passant par la corruption et le terrorisme, beaucoup de choses doivent être améliorées. Le Comité déplore par ailleurs le fait qu’une bonne partie du nord-est du pays soit paralysée par l’insurrection armée de Boko Haram. Au-delà de l’aspect militaire, « il y a toute une dimension économique, sociale et sanitaire à reconstruire », estime un militaire à la retraite, qui siège dans cette structure.
Et au-delà de Boko Haram, cette structure réfléchit à des solutions pour éradiquer les violences inter-ethniques, notamment liées au vol de bétail. Un problème récurrent et dont le bilan humain est souvent très important.